Vers un coup d'état ?
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Le vent se lève
Bouteilles incendiaires contre les institutions phares de la République, école, enseignants, policiers, centres d'accueil, magistrats conspués, justice pénale contestée, groupes pas si autonomes que ça (no border) « jouant » à la guérilla urbaine, policiers cagoulés en uniforme et en armes bafouant les lois de la République, des hommes et des femmes politiques convaincus de corruption, d’enrichissement quand le chômage et son corollaire, la misère, par ailleurs s’étendent.
Le pouvoir libéral-socialiste en symbiose avec la droite extrême orchestre la division et la mise en opposition plus ou moins violente des salariés des corporations régaliennes qui souffrent d'un manque cruel de moyens (police, justice et pénitentiaire , armée) faisant ainsi le jeu du FN en poussant aux exactions fascistes. On est en droit de se demander si François Hollande ne compte pas sur un chantage au fascisme pour se faire ré-élire président de la République dans une situation des plus compromise.
Les nuances des nuages d’orage varient du vieux rose très pâle au brun très foncé, l’avenir immédiat semble bouché.
Les petites musiques insidieuses, disques rayés des années trente du siècle dernier recommencent à écorcher nos oreilles progressistes. La crise financière qui menace rappelle de bien mauvais souvenirs et a des relents délétères.
A l’opposée de ces politiques, voulues, de dislocation de la République et de l’Etat-nation français, nous venons de vivre le grand retour de la jeunesse, du monde du travail et de la création dans un puissant mouvement contre la loi dite «loi travail», et plus globalement contre les régressions néo-libérales imposées par la commission européenne et le medef et mises en place par le gouvernement libéral-socialiste. Une nouvelle phase de la guerre sociale[1] à l’échelle mondiale s’engage. C’est un tsunami qui se profile à l’horizon et dont nous subissons les premiers effets délétères, il est porté par l’extraordinaire avancée des sciences et des techniques, la révolution numérique n'en est que la prémisse, qui est appelée à bouleverser l’organisation traditionnelle du monde et du mode de production.
Nous ne sommes pas encore au cœur du tourbillon, mais nous y allons. Inverser le courant, n'est pas pour tout de suite, mais c'est à préparer tout de suite pour les actions à venir, dans un mouvement d'ensemble, avec des idées claires sur ce que nous voulons, sans démagogie, et pas seulement sur ce que nous ne voulons pas, et c'est le sens de la publication de "Progressistes" qui devient officiellement revue, et de l'audience qu'elle doit acquérir pour la formation et l'information de tous les progressistes, les communistes en premier lieu, mais pas seulement eux.
Le peuple français est appelé à faire des choix importants, cruciaux pour son avenir et celui de nos enfants, il nous faut porter haut les couleurs du progrès dans toutes ses dimensions économique, sociale, environnementale, scientifique, démocratique, humain... sera-t-il au rendez-vous du débat autour des présidentielles et législatives ? Il n’y a rien à attendre de l’énorme machine de propagande des pouvoirs en place, sauf si on s'en mêle... avec maintenant la revue Progressistes bien sur !
Confiance quand même
Il nous revient à la rédaction de Progressistes de dégager l’horizon, de faire lever l’espoir en donnant les éléments rationnels permettant d’envisager un avenir autre. C’est le rassemblement large, sur des bases claires hors démagogie, faisant appel à l’intelligence populaire, qui seul peut ouvrir la voie.
Alors que j’écrivais ces lignes, ce samedi 22 octobre, les jeunes communistes rendaient hommage aux vingt-sept fusillés le mercredi 22 octobre 1941 à Chateaubriand.
Ils répondaient ainsi à l’appel du poète Paul Eluard : Si l’écho de leurs voix faiblit, nous périrons !
[1] L’ancien dirigeant syndical Bernard Thibault a ainsi pu intituler son dernier ouvrage « La troisième guerre mondiale est sociale »