Communisme ; la longue marche vers la Liberté

Communisme ; liberté ; forces productives ; hominisation

Parler de liberté ne peut se faire sans parler de contraintes, et globalement ces contraintes relèvent de trois dimensions au moins, la biologie l’histoire, la psychologie.

l’homme est déterminé dans ce qu’il est, pense et fait, sur ces trois dimensions.

L’homme sui generis est d’abord et avant tout un produit de la nature, une émergence, produit d’un long processus de transformations biologico-chimiques improbables. Marx dès 1844 (l’origine des espèces de Darwin ne paraît qu’en 1859) dans ce qu’on nomme les manuscrits de 1844 l’identifie clairement. L’homme donc est interne à la nature, il fait partie du règne animal, sans transcendance, il n’est pas créé de l’extérieur ! Les hommes sont des « être objectif » pour Marx, ils sont donc contraints de « gagner leur vie » grâce à la nature, en la transformant et en se transformant par conséquent aussi, et l’homme est, matière organique, être vivant donc, soumis aux lois de la biologie et plus généralement de la nature, lois physiques, chimiques... La pensée donc est elle même propriété du mouvement de la matière, fonction portée par le cerveau et développée par l’activité de l’homme. C’est la nature corporelle des hommes, donc la nature tout court ( ?!) qui permet aux hommes de produire leurs moyens d’existence et par là, de se distinguer du reste du règne animal. C’est ce qui permet une histoire humaine, autre face et relais de l’évolution, mais qui reste contraint, conditionné par d’une part la nature extérieure (lois physico-chimiques) et par la nature intérieure (biologique et psychique). A lois physico-chimiques constantes, il est clair que si les humains étaient nés dotés d’ailes fonctionnelles en plus de leurs bras et jambes, ils ne poseraient pas les problèmes dans les mêmes termes et leur monde subjectif serait différent.

Qui dit Liberté, dit être dégagé du règne de la nécessité. C’est dans le rapport avec la nature, pour satisfaire ses besoins, assurer sa survie et celle de l’espèce que l’homme rencontre la nécessité. Et c’est en affrontant cette nécessité et la surmontant, en travaillant, qu’il se crée en tant qu’homme, c’est le processus d’hominisation. L’histoire commence là, dès que ce grand primate gauche, mal dégrossi, incapable de courir dans les arbres, né avant terme, sans poils, cerveau pas terminé, boîte crânienne comportant une fissure là où les autres primates ont une crête osseuse, commence à fabriquer systématiquement des outils pour transformer le monde qui l’entoure et se rendre maître de son environnement, il se libère du règne de la nécessité, il atteint le stade de la conscience, il doit lui-même créer ces outils d’abord dans son imaginaire puis matériellement, il pense !

C’est en créant les conditions matérielles de leur existence que les hommes se créent eux-mêmes, à la fois en tant qu’espèce « à part » dans le monde animal, mais aussi en tant qu’individus. C’est là ce qu’on nomme le processus d’hominisation, ce rapport dialectique s’il en est entre les contraintes de la nature et l’action consciente des hommes, elle même créant humanité et donc société, introduisant alors d’autres contraintes, nouvelles, qui contrarient d’une autre façon la liberté, et créent un nouveau rapport dialectique inscrit dans le précédent, celui du rapport de l’individu à la société, et des individus entre eux, avec des rapports de domination et de coopération, l’un n’allant pas sans l’autre ; c’est là qu’apparaît « l’histoire ». C’est pourquoi Marx peut écrire que l’histoire de l’humanité, c’est in fine l’histoire de ses forces productives.

J’ajoute ici que cette histoire des forces productives matérielles créées par les hommes c’est une recherche constante d’efficacité énergétique, mettre en jeu le moins de forces possibles, donc consommer le moins d’énergie possible, même inconsciemment, pour un effet le plus important qui soit, c’est-à-dire pour les hommes rendre les conditions de travail les moins difficiles possibles. Au passage et pour revenir aux luttes en cours, c’est la diminution du temps de travail contraint qui est évoquée là, et aussi le problème de l’accès à une énergie propre et rationnellement utilisée, question d’actualité s’il en est avec la perspective de neuf milliards d’humains à l’horizon 2050 !

Comme le note Bacon, c’est par la gestion des contraintes que les hommes domestiquent la nature « l’homme commande à la nature en lui obéissant ». C’est donc fondamentalement par la connaissance scientifique, laquelle permet de connaître ces lois de la nature, la technique qui donne les méthodes d’action et la technologie qui fournit les outils.

Ce sont là fondamentalement, qu’on en ait – ou non – conscience les forces libératrices de l’humanité, c’est-à-dire les forces productives matérielles.

Le concept de liberté est une construction humaine. La liberté n’existe pas ex nihilo son contenu dépend du temps et du lieu, des rapports des hommes à la nature, c’est-à-dire du niveau de leurs forces productives matérielles, des rapports des hommes entre eux, des rapports de production. Les termes liberté ou bonheur sous la plume de Saint Thomas d’Aquin, de Descartes de Robespierre, de Saint-Just, d’Alain, ou du président du Medef, n’a pas la même signification, pas plus que le concept de droits de l’homme, lesquels en système capitaliste consistent pour l’essentiel le droit d’exploiter son prochain. C’est le droit dit de la libre entreprise autrement dit la concurrence libre et non faussée ou encore le renard libre dans le poulailler libre ; ce qu’a rejeté le peuple français le 29 mai 2005. Il appartient au mouvement Communiste de tracer les grandes lignes de ce que pourrait être une liberté renouvelée, intégrant tout ce que les luttes de classe et de libération ont apporté à ce concept et rejetant toutes les perversions qu’en on fait les idéologies jusqu’ici dominantes, je ne veux pas traiter ici cet aspect, mais la lecture de Gramsci est édifiante à ce sujet. Il s’agit d’une bataille idéologique de très haut niveau qui ne peut se mener que dans un débat et une construction continus au sein du peuple français lui-même, en liaison avec d’autres.

La libération du temps de travail contraint donnant le temps de cet acte de construction citoyenne. On ne peut parler de liberté sans parler des conditions de vie des individus. Il n’y a pas de réelle liberté sans logement, sans place dans la société, sans droit de parole et d’action, sans culture. Aborder le problème de la Liberté c’est nécessairement aborder celui du savoir, de la culture. Être libre c’est choisir, mais choisir c’est aussi renoncer. Pour choisir il faut donc connaître. Il s’agit là d’un enjeu fondamental de la citoyenneté. Une conception renouvelée du système scolaire et de l’Université doit s’inspirer de cette conception citoyenne. Avant même de former des producteurs, le rôle de l’école est de former des citoyens, au sens plein du terme. On est loin là de l’employabilité chère à un ex-ministre français de droite. La liberté à conquérir est celle qui articule, individu, citoyen et société. Une société n’est pas une juxtaposition d’individus ni d’individualités (encore moins de clients ou de consommateurs) comme tend à le générer le capitalisme. En fait le capitalisme tend à nier la société humaine comprise comme ensemble des liens individuels et sociaux, le seul lien restant in fine étant un lien marchand, en fait un rapport de domination, le fameux contrat individuel auquel on me permettra de préférer le contrat social. Le citoyen doit être l’élément de base de la société, il est l’individu producteur de rapports sociaux non aliénés, avec ses pairs pris individuellement, et avec l’ensemble du corps social, comme producteur d’institutionalité.

Dans un premier temps, une nécessité absolue est de réformer les institutions pour donner aux citoyens le pouvoir législatif et exécutif que le régime présidentiel actuel leur a ôté, et que la réforme territoriale concoctée à Bruxelles et dans les conseils d’administration des multinationales éloigne encore plus des citoyens. Redonner ce pouvoir signifie bien évidemment aussi le pouvoir économique, c’est-à-dire donner au peuple les moyens de son indépendance économique en lui donnant ou redonnant la propriété des moyens de production – les forces productives – stratégiques, nécessaires à l’exercice du pouvoir. Et ce problème de la propriété publique des moyens de production et d’échanges ne se pose pas qu’à l’échelle nationale, il faut avancer le concept de biens inaliénables de l’humanité, de service public planétaire.

Sur l’organisation même de la démocratie, au-delà de la mauvaise farce qui consiste à faire passer nos mascarades électorales pour le nec plus ultra de la démocratie, laissons parler Montesquieu :

Le peuple qui a la souveraine puissance doit faire par lui-même tout ce qu’il peut bien faire…

Ça signifie qu’on peut concevoir une organisation à différents niveaux, limitant au minimum nécessaire la délégation de pouvoir, laissant partout où c’est possible les citoyens décider et éventuellement faire eux-mêmes, contrairement à la tendance actuelle où les centres de décision s’éloignent de plus en plus des citoyens et sont de plus en plus opaques.

Liberté individuelle

Sur ce sujet je voudrais citer un passage de « l’idéologie Allemande »

C'est seulement dans la communauté avec d'autres, que chaque individu a les moyens de développer ses facultés dans tous les sens; c'est seulement dans la communauté que la liberté personnelle est donc possible. Dans les succédanés de communautés qu'on a eus jusqu'alors, dans l'État, etc., la liberté personnelle n'existait que pour les individus qui s'étaient développés dans les conditions de la classe dominante et seulement dans la mesure où ils étaient des individus de cette classe. La communauté apparente, que les individus avaient jusqu'alors constituée, prit toujours une existence indépen­dante vis-à-vis d'eux et, en même temps, du fait qu'elle représentait l'union d'une classe face à une autre, elle représentait non seulement une commu­nauté tout à fait illusoire pour la classe dominée, mais aussi une nouvelle chaîne. Dans la communauté réelle, les individus acquiè­rent leur liberté simultanément à leur association, grâce à cette asso­ciation et en elle.

Marx-Engels, l’Idéologie Allemande 1845

 

Le niveau de développement des forces productives matérielles de l’humanité, est devenu tel que le capitalisme est de moins en moins en mesure de les contenir, ce développement et les potentialités qu’il offre entrent en contradiction avec le mode de fonctionnement même de cette société basée sur l’exploitation du travail humain.

 

Une nouvelle civilisation frappe à la porte

La crise actuelle du système de production et d’échanges qu’est le capitalisme n’est pas seulement, comme elle le fut par le passé, une crise économique ou financière avec retombées sociétales, c’est une crise qui touche aux fondements même du système, à son principe vital, tous ces aspects entrent en crise en même temps.

C’est une civilisation nouvelle qui frappe à la porte et qui doit englober tous les aspects de la vie de la société, les rapports politiques, culturels, institutionnels, parentaux, de genre et de couple, les relations internationales aussi, le rapport à l'environnement. Les luttes actuelles ne sont pas que revendications matérielles. Pour qui veut bien analyser les revendications des travailleurs en luttes depuis une dizaine d’années, elles contiennent en elles une aspiration autre, foncièrement nouvelle, une aspiration à un autre rapport au travail, elles ne défendent pas seulement l'emploi. De même, dans l’inconscient collectif chemine l’idée qu’il faut passer à « autre chose », et confusément que c’est possible. Les sondages le montrent, le capitalisme est désormais rejeté par une large majorité de la population. Il y a une hostilité manifeste aux pouvoirs en place, et depuis le 29 mai 2005, en France, ou plutôt du coup de force versaillais[1], la forfaiture, qui lui a succédé, une attitude désabusée vis-à-vis de la démocratie élective, une perte de crédibilité du système, y compris institutionnelle. Les revendications sociétales, féministes, homosexuelles, le désaveu de l’école par une part non négligeable des adolescents, le refuge dans la drogue, le retour de l'obscurantisme religieux, les intégrismes de quelque religion qu'ils soient, les suicides, qu’ils soient d’adolescents ou qu’il s’agisse de suicides au travail sont des symptômes. Y compris les suicides que je qualifierai d’intellectuels, d’adolescents se réfugiant dans des sectes millénaristes comme Daesh par exemple ou avant le temple solaire. Cette société est en bout de course, elle rend malade, elle est mortifère. Mais attention, rien n’est donné, toutes les aventures sont possibles, surtout les pires. A nous de montrer quelles sont les clés pour ouvrir la porte qui mène à cette autre civilisation, la civilisation du « bien commun »[2], étymologie du mot communisme. Le socle en est la réalisabilité donnée par le développement des forces productives matérielles.[3] L’ordre du jour est la libération de toutes les capacités de la « force productive » humaine, sans entrave. Le capitalisme a assuré un développement des forces productives matérielles à un niveau tel que tous les besoins matériels de la société peuvent être couverts[4]. Nous sommes passés d’une époque où le socialisme était possible, résultat d’une volonté subjective généreuse d’organisation de la société, mais avec les forces productives du capitalisme, d'où une contradiction majeure, à un tournant de l’histoire où le communisme est redevenu nécessaire[5] (redevenu car l’humanité a vécu historiquement beaucoup plus longtemps en communisme, fut-il primitif, nécessaire solidarité de survie, que dans des sociétés d’exploitation).

 

[1] Et depuis, la vélléité avortée de référendum en grèce (nov. 2011).

Même la social démocratie, à l'époque où elle avait encore des vélléitès de s'opposer au libéralisme, fustigeait la construction européenne: Le 18 janvier 1957, prenant position à l’Assemblée nationale contre le traité de Rome, Pierre Mendès France déclarait : "Le projet du marché commun tel qu’il nous est présenté est basé sur le libéralisme classique du XXe siècle selon lequel la concurrence pure et simple règle tous les problèmes. L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes, elle recourt soit à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit à la délégation de ses pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle au nom de la technique exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement une politique au sens le plus large du mot, nationale et internationale."

[2] Du … « Tous ensemble » ?

[3] Les conditions économiques, la façon de produire et d’échanger sont déterminantes dans une civilisation, y compris là où on ne les attend pas. « La modernité a reconstitué le corps humain (…) Les changements intervenus dans la production, le travail, la technologie et les relations de marché ont redéployé, et dans bien des cas, littéralement reconfiguré le corps. (…) la prépondérance des machines de l’usine et du travail salarié ont forcé le corps à s’adapter à des horaires arbitraires au lieu de le laisser suivre un rythme naturel », et aussi, « Réveille-matin, grands magasins, prêt-à-porter, catalogues, réclames et articles industriels uniformisèrent peu à peu le prosaïque tandis que le recul de l’illettrisme et la presse naissante renforçaient le mouvement général vers la conformité. » in Du prodige à l’erreur : les monstres de l’antiquité à nos jours. Par Rosemarie Galand-Thomson in Zoo humains : au temps des exhibitions humaines dir. Nicolas Bancel, Pascal Blanchard , Gilles Boetsch & alii. Paris. La découverte 2004 pages 45 & 46.

[4] Qu’on pense ici au scandale que constitue dans ces conditions le fait que des populations entières crèvent de faim, au sens propre !

[5] L'hypocrisie ou la pleutrerie de certains les amène à parler de "post capitalisme", ça ne veut rien dire sinon se cacher derrière son petit doigt pour ne pas parler de communisme.

L’établissement du socialisme sur une base subjective, (lorsque les conditions subjectives deviennent objectives comme répondait Lénine à Kautsky et Bernstein), mais alors que les forces productives matérielles et sociales sont encore celles du capitalisme et que celui-ci continue à être dominant au plan mondial, lui confère une fragilité intrinsèque autorisant, comme on l’a vu, une restauration du capitalisme. Le communisme est aujourd’hui redevenu nécessaire, la puissance des hommes sur la nature est devenue telle qu’un petit groupe d’individus, voire un individu peuvent mettre en cause la vie de millions d’autres ou celle même de l’humanité tout entière, la régression sociale et la dégradation de l’éco-système en cours en étant les manifestations les plus visibles. C’est ce qui rend obsolète et mortifère le régime de propriété privée de ces moyens d’action.

Cette dégradation de l'éco-système par ce mode de production capitaliste donne maintenant un caractère d'urgence à cette mutation nécessaire sous peine d'un collapsus majeur. Crise de l'énergie, gaspillage et raréfaction des matières premières, pollution de l'air qu'on respire, surexploitation des sols et des océans...

 

C’est au nom de cette nécessité que la responsabilité historique du mouvement révolutionnaire est de proposer un projet de société, le communisme comme instance de dépassement du capitalisme, en en précisant les attendus, et de contribuer à l’élaboration d’un programme qui s’inscrive dans cette dynamique. L’ambition ici est de participer à ce « grand œuvre » qui court dans l’inconscient collectif depuis Rousseau et Spinoza, et bien sûr l’abbé Jean Meslier premier à avoir utilisé le mot "communisme" en lui donnant ce sens de bien commun, et commencé à dénoncer un système d'exploitation et la chape de plomb idéologique religieuse qui le confortait.

La longue marche vers le communisme

Du moment où les usines « tourneront » toutes seules au travail, premier besoin social de l’homme.

Dans le tome 3 du Capital, Engels[1] donne une idée du communisme … commence là où on cesse de travailler par nécessité et opportunité imposée de l’extérieur ; il se situe donc , par nature, au delà de la sphère de la production matérielle proprement dite.

Et pour Marx, faisons appel à L’idéologie Allemande :

Lorsque le travail sera devenu le premier besoin social de l’homme.

Dans les pays hautement développés, comme la France par exemple, la productivité du travail a été multipliée par 30 en 50 ans, c’est-à-dire qu’on produit en une heure aujourd’hui ce qu’on mettait trente heures à produire hier, et cela s’accélère.

Nous entrons dans un mode de production avec des outils et des concepts qui permettent de libérer la force de travail humaine des tâches ingrates, et plus particulièrement d’abolir le travail aliéné. En d’autres termes, un autre mode de production et d’échanges, dans lequel l’exploitation n’est plus indispensable

à la création de valeur, libérant la créativité et le travail humain, est possible et devient de plus en plus nécessaire.

La révolution numérique qui démarre va balayer et chambouler nos mode de vie et d’abord nos façons de produire, la productivité va encore exploser, mais en système capitaliste, l’enjeu est clair : « McAfee prédit que, si les innovations technologiques généreront des gains de productivité massifs par l’automatisation de plus en plus d’emplois, elles créeront aussi un chômage technologique de masse. » Il s’agit bien là de savoir si ces gains de productivité doivent permettre une explosion des profits et du chômage ou au contraire la baisse massive du temps de travail aliéné et l’appropriation sociale, là est le combat central pour la Liberté aujourd’hui.

 

[1] Il s’agit bien là d’Engels et non de Marx comme je l’ai vu parfois écrit. Il ne faut pas oublier que les livres 2 et 3 du Capital sont rédigés par Engels à partir des brouillons de K.M., et qu’il a écrit lui même des paragraphes entiers dont celui-ci.

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