Com Commun Communisme éléments de réflexion pour un congrès
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Com Commun Communisme[1]
Un mal étrange, tel un prurit, atteint régulièrement certains communistes avant chaque congrès depuis qu'un dirigeant failli a cru devoir dire qu'il fallait que le PCF devienne "un Parti comme les autres". Malheureusement la perte de références historique et marxiste de ces camarades conduit à une déshérence idéologique grave et n'est sans doute pas pour rien dans les revers subis par le mouvement révolutionnaire en France.
Il y a du Commun dans le communisme, mais le Commun n’est pas le communisme. Une condition nécessaire n’est pas une condition suffisante.
Le commun implique le partage, il y a un malheur commun, il y a aussi la communion de l’église qui est du commun.
Le capital, profite des ruptures technologiques pour remettre en cause le code du travail et le contrat social issus du rapport de forces créé au XXe siècle par l’affrontement de classe tant national qu’international,
Le manque de perspective historique à terme génère des frustrations qui jettent les gens dans les bras des joueurs de flûte de tous bords.
Les situations bloquées conduisent aux reculs idéologiques, c’est dans le clair obscur que surgissent les monstres.
La violence de la lutte engagée par le capital et son caractère global est l’illustration du fait que c’est la façon dont les hommes produisent et échangent les marchandises qui conditionne leurs idées et détermine in fine la structure sociale, et non l’inverse.
Ce n’est pas l’idée du partage, ou seulement du en commun, qui fonde la démarche communiste, c’est la volonté d’abolir l’exploitation capitaliste, c'est-à-dire l'extorsion de la plus-value, non par le partage, mais par l’appropriation des moyens de production et d’échanges par ceux qui produisent les richesses. C’est cela la lutte de classe, ce n’est pas la lutte contre les ou des capitalistes, c’est la lutte contre LE capitalisme en tant que mode de production et d’échange, matérialisé par la classe des capitalistes et ses séides
Ce qui distingue une société d’une autre c’est la façon dont les marchandises y sont produites et échangées. C’est la base matérielle de la production des biens nécessaires à la vie, et en premier lieu à la reproduction de la force de travail, et les rapports de classe induits par la propriété des moyens de production et d’échanges qui structurent la société et la pensée.
C’est la classe qui possède les moyens de production qui domine. La domination économique, par la possession des moyens de production et d’échange, induit la domination politique et idéologique, pas l’inverse.
L'idéologie dominante est celle de la classe qui domine et la classe qui domine est la classe qui possède. C'est la classe de ceux qui possèdent les moyens de production et d'échanges qui a le pouvoir, posséder c'est pouvoir !
Le problème du pouvoir, donc de la possession des moyens de production et d’échanges, indépendamment des formes est une question centrale du mouvement révolutionnaire.
Ce n’est pas l’idée du partage, ou du en commun, qui fonde la démarche communiste dont le Parti Communiste est en l’état actuel, l’outil de réalisation, c’est la volonté farouche d’abolir l’exploitation capitaliste, c'est-à-dire l'extorsion de la plus-value, non par le partage, mais par l’appropriation des moyens de production et d’échanges par ceux qui produisent les richesses. C’est cela la lutte de classe, ce n’est pas la lutte contre les ou des capitalistes, c’est la lutte contre LE capitalisme en tant que mode de production et d’échange, matérialisé par la classe des capitalistes et ses séides. Ecrire comme certain «l’oligarchie à dénoncer c'est (…) un petit nombre dont l’unité consciente se fonde sur la propriété, l’inégalité, la perpétuation d’elle-même et l’exploitation de la richesse de la multitude» on croirait lire du Proudhon dans le texte. Quid de la «richesse de la multitude» ? Là n’est pas le problème, on nage en plein idéalisme, c’est un recul d’un siècle au moins de la pensée socialiste, on est revenus en plein socialisme utopique !
- [1] Dubo Dubon Dubonnet Il s’agit d’une réclame qui ornait les murs du métropolitain dans ma jeunesse -il y a longtemps-