Sans parler de bilan, il reste à faire,

Du strict point de vue comptable, en nombre net de villes administrées, le PCF est perdant, en particulier dans l’ex-banlieue rouge qui a tendance à virer au n’importe quoi. Les raisons sont multiples, entre la mansuétude vis à vis de milieux islamistes plus ou moins intégristes sous prétexte de « diversité », des coalitions violemment anti communistes « de gauche » FI-PS en certaines municipalités quand ce n’est pas une trahison pure et simple de pseudo communiste s’alliant avec des communautaristes islamistes (Aubervilliers), ou alors comme à St Pierre des Corps, municipalité communiste depuis 60 ans où le PS reprend la main. De mon point de vue St Pierre des Corps est emblématique de la situation du prolétariat que le Parti est actuellement incapable d’analyser. La référence à la classe ouvrière qui est l’Alfa et l’Omega n’a plus la résonnance des années 50, et surtout ne se confond pas –plus- avec le prolétariat ni  a fortiori avec le salariat dont la composition a profondément changé et change en permanence. 

D’où un affaiblissement symbolique dans ce qui fut la « banlieue rouge » à savoir la banlieue ouvrière « d’avant » ! Il serait temps d’avoir une réflexion approfondie sur la question.

Pour ce qui est de l’implantation municipale communiste, globalement nous reculons, peu certes mais nous reculons. Quelques gains, pour l’essentiel, dans des villes de moins de 10.000 habitants.

Des points positifs  en demi-teinte. Des reconquêtes de villes de plus de 10.000 habitants, mais reconquêtes, pas conquêtes. A méditer.

Aussi, nous entrons dans des exécutifs dans lesquels nous n’étions pas comme Bordeaux, Marseille, Strasbourg…

Des rassemblements se font jour avec lesquels nous avons pu obtenir nombre d’élus, mais il faut noter que nous ne sommes pas moteurs, et dans certains cas même il n’y a pas identification du PCF en tant que tel ni donc de ce dont nous sommes porteurs. Se glisser dans la « vague verte » fort bien, mais sachons qu’elle n’est pas homogène d’une part et qu’en de nombreux cas, elle ne porte pas une conception progressiste de l’écologie (écologie punitive, anti-nucléaire, animalisme …) et qu’il faudra éclaircir les positions en marchant !

La question va maintenant revenir pour les échéances de 2021 et 2022. 

Serons nous capables  d’éviter les deux écueils d’une part du rassemblement sans principe à tout crin, le « tout sauf … » et de l’autre l’isolement identitaire dont les conséquences seraient délétères pour le Parti et le mouvement communiste en France. In fine la question est : le parti est il en capacité de créer une dynamique de rassemblement sur un contenu de classe renouvelé ?

 

Reste, et ce n’est pas rien, mais je n’ai pour l’instant pas d’élément, à analyser l’abstention massive.