Qui veut la guerre en Europe ?
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Qui veut la guerre en Europe ?
Tous les regards sont tournés vers la Russie et l'Ukraine. Pour essayer de comprendre la situation, il faut considérer la situation internationale.
Le gouvernement russe a répété longtemps qu'il n'avait aucun plan d'"invasion" de l'Ukraine - aucune menace de ce type n'a été proférée par un quelconque politicien russe. À l'autre bout du spectre, les médias américains avaient fixé une date pour l'"attaque" - l'armée américaine a averti ses alliés de l'OTAN que Moscou se préparait à envahir son voisin le 16 février.
Et qui a intérêt à attiser les tensions militaires dans la région ?
Dès le début, l'un des appels constants de la Russie a été de demander à l'OTAN de mettre fin à son expansion vers l'est, et non à l'agression, voire à l'occupation, de l'Ukraine. Cependant, l'alliance dirigée par les États-Unis a fait la sourde oreille à cette demande et a plutôt insisté sur une politique pour son adhésion.
Depuis la défaîte de l'Union soviétique dans la guerre froide, l'OTAN s'est élargie de 17 à 30 pays, dont plusieurs ont fait partie du pacte de Varsovie.
Pour aggraver la situation, l'administration Biden, depuis son entrée en fonction, a publiquement exprimé son soutien à l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN et a promis des millions de dollars d'assistance militaire. Bien que Moscou ait répété qu'elle n'avait pas l'intention de déclencher une guerre avec Kiev, les États-Unis ont mis des milliers de soldats en état d'alerte et l'OTAN a renforcé sa présence militaire en Europe de l’Est.
C'est le plaidoyer effréné de Washington en faveur de l'élargissement de l'OTAN qui a suscité les actions correspondantes de la Russie et qui a finalement conduit à la crise ukrainienne. Jusque là, Moscou n'a jamais menacé militairement l'Ukraine.
Dès le début, la Russie a formulé sa demande haut et fort : la fin de l'expansion de l'OTAN. L'Occident n'a fait que répondre à cette demande en agissant à l'inverse. Ensuite, les médias occidentaux, au lieu de souligner le fait de l'élargissement de l'OTAN, ont commencé à jouer sur le renforcement militaire de la Russie et son "ambition" contre son voisin.
L'Ukraine, ne voulait pas non plus d'une guerre
L'Occident a attisé l'hystérie à un tel point que l'Ukraine a déjà commencé à ressentir l'impact économique. La hryvnia ukrainienne s'est rapprochée de son plus bas niveau depuis plus d'un an, rapporte Reuters. Attiser les tensions militaires a inévitablement fait paniquer les investisseurs ajoutant une nouvelle couche de volatilité à l'environnement d'investissement en Ukraine.
L'Occident crie son soutien à Kiev. Sa propagande fait du pays une victime. Les États-Unis sont au contraire les grands gagnants de l'exacerbation des tensions dans la région.
Confronté à une série de tensions intérieures et à une influence mondiale en déclin, Washington a désespérément besoin d'une guerre pour régler ses propres problèmes. Attiser les tensions à la frontière entre la Russie et l'Ukraine serait efficace pour creuser encore le fossé entre Moscou et l'OTAN, et ainsi unir les alliés et intensifier leur dépendance militaire (et leurs commandes de matériel cf. F35 commandés par l’Allemagne !) vis-à-vis des États-Unis.
En outre, Washington utilise depuis longtemps la crise ukrainienne comme un outil pour étendre son influence dans la région. Les États-Unis, en attisant les tensions régionales et en jouant sur le renforcement militaire de la Russie, pourraient encore renforcer l'hostilité de l'Occident à l'égard du gouvernement russe.
Ni la Russie ni l'Ukraine ne souhaitaient une guerre semble-t-il. Mais les États-Unis en voulaient désespérément une.
L’intervention militaire russe
Le gouvernement russe s’est trouvé piégé dans le dilemme suivant:
1) soit laisser l’Ukraine entrer dans l’OTAN et alors des bases de missiles nucléaires en Ukraine mettent Moscou à 3 minutes d’une frappe nucléaire et on peut faire confiance aux USA, le plus grand état voyou, pour fomenter une de ces provocations dont ils sont coutumiers, entraînant l’Ukraine et la Russie dans la guerre. Dans un tel cas, l’Ukraine étant dans l’OTAN, c’est tout l’OTAN qui entre en guerre et l’armée classique russe ne « fait pas le poids », et la seule façon désespérée pour la Russie de faire face, c’est l’option nucléaire, ou l’intervention chinoise (qui n’est pas à exclure et peut-être souhaitée par les USA), mais là c’est la 3eme guerre mondiale ;
2) soit faire en sorte que l’Ukraine n’entre pas dans l’OTAN, mais suite à la « révolution orange » du Maidan en 2014 fomentée par la CIA et les groupements fascistes ukrainiens qui, même s’ils sont numériquement faibles, possèdent des régiments dans l’armée et noyautent tout l’appareil d’état, ainsi que le fait la CIA dont il y a un « officier traitant » auprès de chaque ministre.
De plus l’assassinat à Odessa de 42 syndicalistes brûlés vifs dans la maison des syndicats sans que ça n'émeuve plus que ça les défenseurs acharnés des droits de l'homme (il est vrai qu'ils n'ont jamais dit de quel homme il s'agissait), illustrent dramatiquement la nature du régime fascistoïde de Kiev. Les négociations n’ayant pas abouti, les russes ne peuvent pas laisser l’Ukraine entrer dans l’OTAN pour les raisons ci-dessus évoquées.
Pourquoi évoquer "l'option nucléaire" ?
Pour tenir l’OTAN à l’écart tant que l’Ukraine n’en fait pas partie, la Russie a évoqué l’option nucléaire, de façon à ne pas avoir en face d’elle dans son opération militaire les armées coalisées de l’OTAN. maintenant, comment sortir de ça ? La solution passe par une « finlandisation » de l’Ukraine, à savoir sa neutralité garantie et après, une disparition de l’OTAN qui est, rappelons le quand même, un organisme agressif vis-à-vis de la Russie dont, depuis Napoléon le capital rêve d’avoir accès à ses ressources minérales et territoriales. il suffit de lire le livre de Brzezinski de 2011 pour s’en convaincre.