A quelle rupture la crise actuelle du capitalisme appelle-t-elle ?

  • Yvan Lavallée

 

La question revêt une pertinence certaine, la crise en question étant multidimensionnelle, avec son côté économique classique, mais aussi des aspects foncièrement nouveaux comme la crise écologique, climatique qui menace, sinon la vie de l'humanité tout entière, du moins d'une bonne partie de celle-ci. Au plan international nous sommes face simultanément à la montée en puissance de la Chine socialiste et au déclin de la puissance US et plus généralement des impérialismes occidentaux, français en particulier. La désaffection des USA au proche et moyen orient a créé une situation nouvelle dans laquelle s'affrontent des puissances régionales comme Israel (qui se lance à la conquête de l'Afrique), la Turquie qui "joue" sur l'islamisme sunnite, l'Iran qui "joue" sur l'islamisme chiite, islamismes qui sont instrumentalisés à des fins politiques, mais aussi la Russie (Syrie) qui avance ses pions, la France qui essaie de garder la main sur certains éléments de son ex-empire colonial (intervention au Mali). La Chine est très présente en Afrique aussi par le biais d'intérêts économiques de plus en plus prégnants, évitant (pour l'instant ?) toute aventure militaire.

Quelle rupture avec le capitalisme en France ?

Toute analyse du système de production et d'échanges capitaliste qui ne se baserait pas sur le mouvement des forces productives serait nulle et non avenue.
1) Quel rapport de forces aujourd’hui ?
1.1 Le rapport de forces capital/travail est conditionné entre autres par les modifications internes au système productif intervenues depuis 1970 (en gestation depuis 1930);
1.2 Où est passée la Classe Ouvrière ? Voir à ce sujet :
1.3 quel discours et quels rapports avec les ICT et les chercheurs ?
1.4 une grande politique de recherche et d’enseignement supérieur, mais aussi d'enseignement tout court, et plus généralement, culturelle ;
1.5 Le carcan européen, comment le desserrer ? (capacité industrielle de la France, monnaie commune et monnaie nationale) l'Europe actuelle a pour credo le libéralisme économique, ce qui est contraire aux intérêts bien compris des peuples et des nations;
1.6 Parler de la Nation Française n’est pas un gros mot, il faut trouver là le bon discours rappel « un peu d’internationalisme éloigne de la patrie, beaucoup en rapproche ».
 
2) La dimension sociétale/environnementale
2.1 quid du « peuple » ? Le mouvement des "gilets jaunes » révèle une frustration généralisée appuyée sur des problèmes réels, quelle analyse en fait-on ?
2.2 la situation écologique
- ça renvoie à la production : que doit on produire, pour quoi, pour qui ?
- l’accès à l’énergie, la production électro-nucléaire désormais incontournable;
- une politique agricole, biodiversité, écologie stricto-sensu
- gestion du territoire
3) Le Parti, le rassemblement
3.1 examiner les expériences chilienne, bolivienne, vénézuélienne, comment les forces démocratiques bouleversent la donne. Au Chili le PC chilien est le cœur de la transformation sans qu’il en ait jamais  revendiqué le leadership, il l’a acquit de facto… par sa ratique au jour le jour sur le terrain ; à méditer;
3.2 dans le même ordre d’idées, il y a des leçons à tirer des élections municipales en France, là où le Parti est au cœur du rassemblement de facto il est entré dans des exécutifs qui nous étaient fermés depuis des décennies. Le cavalier seul n’est pas payant politiquement parlant, les élections européennes en sont une illustration éclatante.
3.3 un rassemblement doit se faire sur le contenu, en toute transparence;
3.4 éviter les affrontements stériles dans le Parti, il n’y a pas de bons communistes ni de mauvais (qui délivre les bons points ?), les affrontements ne peuvent que nous affaiblir et nous n’avons pas les moyens de nous diviser.
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